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Don de sang. « Un geste solidaire »    Carhaix

La première collecte de sang de l'année a démarré hier et se poursuit aujourd'hui, avec l'objectif d'au moins 200 dons. Les docteurs Martine Hémidy et Frédéric Malesieux, de l'Établissement français du sang, rappellent les besoins et problématiques.



Quel bilan tirez-vous de la première matinée de dons ?
126 personnes se sont présentées dont sept pour la première fois. Nous sommes très contents car on s'était fixé l'objectif d'une centaine de dons. On reste dans la moyenne des résultats des collectes de Carhaix où, sur une année, on compte environ 1.200 dons, ce qui est très bien. On sait qu'ici, on peut compter sur des fidèles.

Y'a-t-il des besoins particuliers en ce moment ou des pénuries pour certains groupes ?
On ne parle pas de pénurie mais de réserves plus fragiles, cette semaine, pour les groupes O et B-. Traditionnellement, janvier est un mois difficile en raison des infections temporaires telles que les épidémies de grippe et de gastro-entérite. Les donneurs sont moins mobilisés ; or, les besoins demeurent. C'est pour cela qu'une campagne nationale a été lancée dès le 6 janvier.

Pourquoi est-ce important de donner son sang ?
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. 650 dons sont nécessaires chaque jour en Bretagne, 10.000 en France soit 3 millions pour l'année. En face, on compte 1,7 million de donneurs. Dans le même temps, les besoins des malades augmentent tous les ans de 2 à 3 %, à l'exception de 2013 où l'on observe une petite stagnation d'1 %. L'allongement de l'espérance de vie fait que 80 % des transfusions vont à des personnes de plus de 60 ans.

Le pourcentage de nouveaux donneurs n'atteint pas les 10 %. Comment les décider à franchir le pas ?
Par le biais de campagnes de sensibilisation, des amicales, des actions « Mon sang pour les autres ». 20 % des promesses de dons enregistrées lors de ces opérations se concrétisent. C'est déjà bien. L'idéal, pour l'EFS, est de disposer de personnes relais, dans les grandes entreprises, les établissements scolaires. Il est certain qu'il y a un travail à mener dans les lycées. Il faut aussi expliquer où va le sang car la plupart des gens ignorent ses applications. La transfusion ne sert pas uniquement après un accident de la route. Elle permet de traiter des anomalies du sang, des maladies telles que le cancer, en chirurgie.

Il y a peut-être des craintes à lever ?
Il faut en effet répondre à certaines peurs, comme celle de l'aiguille. Ce n'est qu'une piqûre ! Et elle est moins douloureuse qu'une prise de sang. Le volume prélevé est reconstitué en trois heures, il suffit de bien manger et de s'hydrater. De même pour éviter le malaise. Et puis surtout, on fait comprendre que l'on peut tous être concernés. C'est un geste altruiste et solidaire qui ne demande pas d'être riche et participe à la société.

Comment ensuite fidéliser ces nouveaux donneurs ?
C'est à nous, médecins, de faire en sorte qu'ils reviennent. Il faut d'abord que le premier don se passe bien, accompagner la personne pour l'encourager dans sa démarche. L'EFS doit par ailleurs maintenir un contact, en particulier avec les jeunes : lorsqu'une collecte est organisée au lycée, ils viennent volontiers, sans doute portés par l'effet de groupe et la nouveauté, mais nous perdons leur trace quand ils entrent à l'université.À savoirLa collecte se poursuit aujourd'hui, de 9 h à 13 h, aux Halles.Il faut avoir entre 18 et 70 ans. Toute personne se présentant est reçue par un médecin.

Don de sang. « Un geste solidaire »    Carhaix
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